La Coupole dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale
Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande
Les deux départements sont intégrés à la « zone interdite » dans laquelle les réfugiés non utiles à l’économie ne peuvent revenir avant fin 1941. Ils sont aussi détachés de la France et rattachés au gouvernement militaire de Bruxelles en vue d’une future annexion au Reich. Ils sont gérés depuis Lille sous le sigle « OFK 670 » et par un réseau de Kommandantur réparties dans les principales villes. Cette mainmise s’explique par le positionnement stratégique du territoire face à l’Angleterre et la volonté allemande de l’envahir.
Dans ce contexte, la population est soumise à de nombreuses restrictions de libertés, à des privations, des réquisitions ainsi qu’à une très forte propagande. Elle fait face aussi jusqu’en 1942 à la moitié des bombardements alliés. Cela n’empêche pas les actions de résistance dès 1940 : évasion de soldats anglais, de pilotes, sabotages…
Le littoral est fermé aux habitants et l’arrière-pays se couvre d’aérodromes et de défenses anti-aériennes pour lutter contre les fréquents raids de l’aviation alliée. A partir de 1942 commence l’édification de défenses côtières constituant le mur de l’Atlantique ; et l’année suivante, les premières « constructions spéciales », des sites de lancement des différentes armes V, destinées à frapper l’Angleterre. À l’été 1943, les bombardements du centre de recherches et de fabrication de ces armes à Peenemünde et du chantier du site de lancement de V2 à Éperlecques conduit les Allemands à enterrer leurs sites de production (camp de concentration-usine de Mittelbau-Dora) et de tir (La Coupole).