Mittelbau-Dora :
le camp de concentration
Le dernier-né des grands camps de concentration nazis
Pour le SS Hans Kammler (ingénieur chargé par Himmler de la création de Dora), le démarrage de la production de fusées A4-V2 à l’usine Mittelwerk de Dora s’accompagne d’une extension aboutissant au lancement d’une multitude de nouveaux chantiers périphériques destinés à enterrer la production stratégique du Reich. Dès juillet 1944, l’assemblage de V1 est centralisé à Dora, dans l’espace laissé vide par les anciens dortoirs des détenus.
Devenu le centre d’un vaste réseau militaro-industriel, le camp de Dora se coupe de la tutelle administrative de Buchenwald en octobre 1944. Sous le nom de Mittelbau, il devient le 13e et dernier-né des grands camps de concentration du Reich. Avec Dora, une quarantaine de camps annexes (Harzungen et Ellrich pour les plus importants), placés sous sa responsabilité, rassemblent bientôt 40 000 détenus d’une vingtaine de nationalités. Au début de 1945, les arrivées massives et dramatiques de déportés évacués de l’Est (Gross Rosen et Auschwitz) accompagnent un regain de la violence illustré par la multiplication des pendaisons collectives.
La fin du camp de Dora
La production des V2 est stoppée à la fin mars 1945. Le 4 avril, les SS organisent l’évacuation complète du complexe et de ses 40 000 détenus. Emmenés dans les « marches de la mort » vers les 4 coins du Reich, des milliers d’entre eux vont encore disparaître. Quand les troupes de la 3e Division blindée US découvrent le camp de Dora, l’usine est intacte et moins de 500 déportés sont encore présents au milieu des cadavres.
Très vite, le lien entre Dora et les premiers scientifiques nazis extradés aux USA est clairement établi. Pour le couvrir, une véritable chape de plomb est imposée sur l’histoire de Dora. Une volonté politique qui contribuera à l’effacer largement de la mémoire collective malgré le travail engagé par les amicales de survivants et les familles.
des 9 000
de france à Mittelbau-Dora