Des espaces mémoriels
Le Mémorial du dernier « Train de Loos »
Fait unique dans l’histoire de l’Occupation du Nord et du Pas-de-Calais, le dernier « Train de Loos » parti le 1er septembre 1944 depuis la gare de Tourcoing déporte vers les camps de la mort nazis près de 900 prisonniers politiques et résistants. Inauguré en 2003 dans une des galeries souterraines de La Coupole, un mémorial formé de plaques de bronze inscrit pour l’éternité le souvenir de chacun de ces hommes. Avec moins d’un tiers de rescapés revenus en 1945, le drame du « Train de Loos » a généré un profond traumatisme régional qui s’est transmis au travers des générations. Cet espace, tout en sobriété, permet le recueillement. Tous les ans, une cérémonie de commémoration y est organisée.
Le Mémorial des 9 000 déportés de France au camp de Mittelbau-Dora
Installé dans « l’Espace André Sellier » inauguré en 2016 après la disparition de l’historien, ce Mémorial est matérialisé par l’installation symbolique du Livre des 9 000 déportés de France au camp de Mittelbau-Dora. Fruit de 15 années de recherches menées par les historiens de La Coupole et rédigé par une équipe de bénévoles, ce véritable monument de papier rend hommage à ces 9 000 déportés, contraints au travail forcé dans ce lieu qui incarne la plus sombre page de l’histoire de la conquête spatiale. Préfacé par Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture dont l’histoire de trois membres de la famille est racontée dans le Livre, l’ouvrage est présenté au centre des « Images de Dora ». La vocation principale de cet espace est d’interroger le visiteur sur la question du rapport entre la science et l’éthique.
Le Mémorial des fusillés et déportés du Nord–Pas-de-Calais
De 2003 à 2006, La Coupole a réalisé une vaste enquête pour établir le nombre, l’identité et déterminer le sort des hommes et des femmes victimes de la répression mise en œuvre par les troupes d’occupation allemandes, leurs polices et les forces de l’ordre du régime de Vichy, entre 1940 et 1945 : ce sont les noms de près de 8 000 hommes et femmes (et enfants dans le cas des Juifs et des Tsiganes) qui défilent sur un écran.
Près de 1 300 portraits présentés sur le mur d’images ont été collectés directement auprès des familles et grâce aux recherches effectuées dans les centres d’archives, les musées ou les bibliothèques. Plusieurs bornes informatiques peuvent être consultées, permettant de retrouver le parcours de chaque fusillé et déporté, de son arrestation à sa mort ou à son retour de déportation.