Les enjeux de la conquête spatiale durant la Guerre froide

Wernher von Braun (au centre) pendant le programme Apollo (années 1960) © NASA

Conséquence de la course à l’armement menée au cours de la guerre froide, la conquête spatiale devient l’enjeu d’une guerre idéologique à laquelle se livrent Américains et Soviétiques. 

 

Conquête spatiale pendant la guerre froide : les grandes dates

 

La conquête de l’espace est amorcée par l’URSS à partir de 1957, suivie de près par les États-Unis : 

  • Le 4 octobre 1957, l’URSS envoie dans l’espace Spoutnik-1, le premier satellite artificiel ; 
  • Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka est le premier animal envoyé dans l’espace par les Soviétiques ;
  • En 1959, l’URSS envoie les premières sondes lunaires Luna 1 à 3
  • En janvier 1961, les Américains envoient un chimpanzé dans l’espace ; 
  • Le 12 avril 1961, Youri Gagarine, cosmonaute soviétique, est le premier homme à effectuer un vol dans l’espace ;
  • Le 16 juin 1963, Valentina Terechkova, cosmonaute soviétique, est la première femme dans l’espace
  • Le 18 mars 1965, le Soviétique Alexeï Leonov, réalise la première sortie extravéhiculaire et devient le premier « piéton » de l’espace.
  • Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong est le premier homme à poser les pieds sur la Lune. 

 

Pourquoi la conquête spatiale était un enjeu majeur de la guerre froide

La course aux armements de la guerre froide a favorisé l’essor technologique des fusées et ouvert la voie à la conquête spatiale. Au sortir de la guerre, l’URSS ne maîtrise pas le nucléaire et mise alors sur l’utilisation de fusées, avec l’objectif principal de mettre au point un missile intercontinental. 

 

Avec le lancement de Spoutnik-1, les Soviétiques réalisent un exploit technologique, vécu comme une humiliation par les États-Unis. Les deux superpuissances se lancent alors dans une course à la conquête de l’espace, qui représente l’un des principaux enjeux de la guerre froide. Les succès de chaque puissance sont alors perçus comme des symboles de suprématie du régime politique et économique. 

 

Les enjeux géopolitiques de la conquête spatiale

 

Au cours de la guerre froide, l’URSS et les États-Unis ont tous deux lancé d’ambitieux programmes d’exploration spatiale. Cette course effrénée a permis le développement rapide de leurs technologies. L’URSS vivait ses exploits comme la consécration du communisme et jouissait d’une avance importante, en dépit des efforts des équipes américaines. 

 

Plusieurs missions menées par l’URSS ont favorisé la suprématie soviétique, notamment le programme Luna destiné à étudier la Lune, ainsi que les programmes Vostok et Voskhod , dont l’objectif était d’envoyer des hommes et des femmes dans l’espace. 

 

Pendant ce temps, les États-Unis réalisent des investissements très importants pour mettre sur pied son agence spatiale – la NASA – avec l’objectif d’envoyer des hommes dans l’espace : un exploit qui sera accompli, en premier, par les Soviétiques. 

 

Comment la conquête spatiale devient-elle l’objet de propagande pendant la guerre froide ?

 

L’envoi du premier homme dans l’espace par l’URSS confirme une fois de plus la supériorité des Soviétiques dans la conquête spatiale. Les États-Unis répliquent : en 1961, le président américain Kennedy fait le pari d’envoyer un homme sur la Lune avant la fin de la décennie. Les États-Unis travaillent alors sur le programme Apollo, consacré à la Lune, tandis que l’URSS poursuivait son programme Luna

 

Une féroce compétition est lancée entre les deux nations : laquelle allait parvenir à envoyer un homme sur la Lune en premier ? La réussite des missions Apollo 7 et Apollo 8 en 1968 permettent aux États-Unis de devancer l’URSS dans la course effrénée à la conquête de la Lune. Cette avance se concrétise en 1969 par la plus grande réussite du programme Apollo : Neil Armstrong pose les pieds sur la Lune au cours de la mission Apollo 11, consacrant la supériorité américaine sur l’URSS. 

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